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À propos

la passion

La première fois qu’un appareil photo s’est retrouvé entre mes doigts, il s’agissait d’un vieux coucou des années ’70. Un Nikomat série EL, modèle en métal gris, avec un objectif Nikkor-F 50mm f/1.4 monté dessus. Je m’en souviens très bien car cette brique, que mon père utilisait à cette époque, repose encore aujourd’hui sur une de mes étagères. Imaginez-vous seulement le poids d’un tel engin, ridiculement inadapté à mes mains minuscules. Plusieurs années passent, le chemin commence à tâtons.

A 31 ans, objectif Lune! Une chaude nuit d’été, ma première photo d’astre du ciel nocturne, un flouté de gris qui ferait rire n’importe quel astronome. Mais, à cet instant, je suis fier. C’est ma première, ma préférée… encore aujourd’hui. D’ailleurs, elle aussi est sur l’étagère.

la patience

Depuis ce jour, tout a commencé, il paraît que j’ai le déclic facile. A chaque retour de vacances, des heures de concentration sont nécessaires pour trier le nombre ahurissant de clichés. Les nuits à attendre que le ciel se dégage, des kilomètres sur les trottoirs à la recherche de l’événement, de l’instant qui mérite d’être raconté.

Ironiquement, un clic ne représente qu’une fraction de seconde. Au travers de tous les clichés et du temps passé à immortaliser une scène, au final, ce n’est que la meilleur de ces fractions, celle que l’on osera montrer, qui restera peut-être, dans la mémoire de tous.

La face cachée de tout photographe, c’est que l’on peut passer une vie remplie de tentatives afin de perfectionner cette fraction, de parfaire l’expression photographique.

l’humilité

Puis il y a l’humilité, parfois il faut se résoudre à la réalité de ne pas pouvoir remonter le temps, qu’il n’est plus ou que c’est trop tard, peut importe. Certaines fois, la mémoire produit les plus belles images :

  • A 7 ans, mon expression stupéfaite devant la fameuse scène « Je suis ton père »
  • Les lueurs réfléchissant dans les yeux des lions lors d’une nuit en Afrique
  • Le paysage dévasté d’une plage en Tunisie au milieu d’une tempête, les palmiers déracinés gisant sur le sol et les vagues émoussées d’écumes s’écrasant sur le sable.
  • La vue imprenable au sommet d’un glacier où les pointes des montagnes semblaient se multiplier jusqu’à perte de vue.
  • Frontière Slovéno-italienne au retour d’un road-trip en Croatie. La sueur froide imprègne mes habits, le temps semble figé alors que, mes amis et moi, alignés, sommes tenus en joue par un soldat, pendant que leur chef douanier contrôle nos passeports